La « pandémie » de sédentarité, et les problèmes de santé qu’elle provoque, comme les AVC ou le diabète, représente un coût de 61 milliards d’euros par an dans le monde, alerte une étude.

« Rester assis tue plus que le tabac », prévenait, il y a deux ans déjà, l’Observatoire de la sédentarité. Mais en plus d’être dangereuse pour la santé, la sédentarité coûte cher, alerte une étude publiée ce jeudi dans la revue médicale The Lancet.

Selon ces travaux, les problèmes de santé dus au manque d’activité physique quotidien ont coûté 67,5 milliards de dollars (soit 61 milliards d’euros) dans le monde en 2013. Ce total se répartit en 53,8 milliards dollars de dépenses de santé et 13,7 milliards de dollars de perte de productivité.

Cette étude, qui porte sur 142 pays représentant 93% de la population mondiale, est la première à chiffrer le coût de la « pandémie » de sédentarité. En effet, le temps passé, chaque jour, devant un bureau, dans une voiture ou les transports en commun, ou devant la télévision et autres écrans, a augmenté significativement ces vingt dernières années.

Alors que l’on découvre toujours plus de bienfaits liés au sport, autant pour la santé physique que mentale, la sédentarité, à l’inverse, favorise toutes sortes de maux. Mal de dos, troubles musculo-squelettiques, hypertension artérielle, diabète, cholestérol trop élevé, obésité, cancers, problème de circulation… En position assise, le corps fonctionne au ralentit et finit par « s’encrasser ». Des conséquences déjà résumées en 2014 par le Washington Post dans une grande infographie.

Le taux de mortalité d’une personne assise plus de six heures par jour est 20 % plus élevé que celui d’une personne assise seulement trois heures quotidiennement, affirmait en 2010 une étude de l’American Cancer Society. Environ 3,2 millions de décès chaque année sont attribuables au manque d’exercice, selon l’OMS.
Un coût réel bien plus élevé ?

Le coût réel de ces comportements sédentaires pourrait être encore plus élevé, avertissent les auteurs dans The Lancet, car leur évaluation inclut uniquement les cinq grandes maladies associées à l’inactivité physique : maladie coronarienne, AVC, diabète de type 2 (le plus fréquent), cancer du sein et du colon.

D’ailleurs, en 2015, une étude chiffrait à 80,4 milliards d’euros par an le coût de l’inactivité physique rien que pour l’Europe. « Un adulte européen sur quatre et un adolescent européen sur cinq ne font pas suffisamment d’exercice physique », soulignaient alors les auteurs de l’étude.

Selon The Lancet, ce sont les pays riches qui supportent, en proportion, une plus large part du fardeau financier de l’inactivité (80,8% des coûts de soins de santé et 60,4% des coûts indirects). Pour les pays à revenu faible et moyen, le coût s’exprime principalement en termes de maladies et de morts prématurées.
Une heure d’exercice pour annuler les risques

Face à ces chiffres alarmants, l’étude rappelle que notre bonne santé dépend avant tout de nous. En faisant au moins une heure d’exercice quotidien, le risque accru de décès lié à une position assise huit heures par jour est annulé. La marche rapide à 5,6 km/h ou la pratique du vélo pour le plaisir à 16 km/h sont par exemple de bonnes résolutions.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) préconise, elle, au moins 150 minutes d’activité physique par semaine. Soit beaucoup moins que les 60 minutes quotidiennes recommandées dans l’étude, qui a analysé des données concernant plus d’un million de personnes. « Pour beaucoup de gens qui se rendent au travail et ont des emplois de bureau, il n’y a aucun moyen d’échapper à la position assise prolongée », admet Ulf Ekelund, de l’Ecole norvégienne des sciences du sport, coauteur de ces travaux.

Si trouver du temps pour une heure d’activité quotidienne est ingérable, faire au moins un peu d’exercice quotidien peut aider à réduire le risque. Courir le matin, aller au travail à vélo, faire une promenade ou simplement penser à se lever quelques minutes toutes les deux ou trois heures sont un bon début.

Source : Les Echos

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