🔎 Quelques éléments de réflexion pour les employeurs.

❓ Souvent on nous demande si c’est le rôle de l’employeur de parler de sommeil, d’alimentation ou d’activités physiques auprès de ses salariés. Effectivement la question se pose, où doit s’arrêter le rôle de l’employeur ?

🔶 Ces questionnements sont légitimes pour plusieurs raisons :

  • La prévention de la santé en France n’est TOUJOURS pas culturelle. Malgré les grands messages de prévention et l’affichage du sport comme grande cause nationale en 2024, le fait est que la culture de soin de ces dernières décennies a façonné nos modes de raisonnement par rapport à notre propre santé. On est malade = on est remboursé. Si la maladie, quelle qu’elle soit, nous imposait de mettre la main au portefeuille, il est clair que le paradigme serait inversé et que tout un chacun éviterait d’être malade, la prévention serait dès lors rapidement intégrée comme nouveau mode de vie.
  • Par manque de temps : retirer son salarié de son poste de travail implique, en effet, de mobiliser du temps pour lui et donc une perte ponctuelle de temps de productivité sur son poste.
  • Pour des raisons de coûts. En effet, la plupart du temps, ces actions sont considérées comme des dépenses ponctuelles, et donc des charges, par l’employeur qui bien souvent n’en mesure pas ses impacts.
  • Par peur de déborder de son rôle d’employeur sur la vie privée de ses salariés.

✅ Notre parti pris ici est de dire que OUI bien sûr que c’est aussi le rôle de l’employeur de relayer ces messages. Même si ce n’est pas culturel en France, les actifs représentent environ 73% de la population. Le vecteur de communication qui est le monde du travail est donc primordial pour passer les bons messages de prévention mais aussi pour mettre en œuvre des actions concrètes. Les employeurs ont un intérêt direct dans la santé et le bien-être de leurs employés, car une main-d’œuvre en bonne santé est plus productive et moins susceptible de prendre des congés maladie. De plus, les employeurs ont souvent la responsabilité légale de fournir un environnement de travail sûr et sain pour leurs employés.

👉 Promouvoir les messages de santé publique peut inclure des actions telles que la sensibilisation aux pratiques d’hygiène, la promotion de modes de vie sains, la prévention des maladies professionnelles, la lutte contre le harcèlement au travail et la gestion du stress. En soutenant ces initiatives, les employeurs contribuent non seulement à la santé de leurs employés, mais également à celle de la communauté dans son ensemble.

🔶 Quelques éléments de réponse à ces questionnements légitimes :

  • Le temps : si l’on considère uniquement la perte de temps de la sensibilisation ou de la formation du salarié, nous sommes effectivement sur une perte sèche. En revanche, si l’on prend en compte sur le long terme les effets de la sensibilisation ou de la formation sur chaque salarié, la balance bénéfices/coûts peut rapidement s’inverser.
  • Le coût : il faut arriver à considérer ces dépenses non pas comme des charges, mais des investissements. De la même manière que l’on amortit une immobilisation sur X années, ces actions de formation ont un impact pluri-annuel sur les salariés, c’est donc un investissement sur un terme bien plus large qu’un exercice comptable.
  • Quant au respect de la vie privée,  il est effectivement important que cette promotion soit faite de manière éthique et respectueuse des droits des employés, sans empiéter sur leur vie privée ou leur autonomie. Les employeurs doivent également veiller à ce que les informations et les recommandations qu’ils transmettent soient fondées sur des preuves scientifiques solides et non biaisées.

✅ Il est clair que la promotion de ces modes de vie sains dépendent des pouvoirs publics à la base, mais, selon nous, les employeurs doivent les relayer auprès de leurs salariés. Et, entre nous, entre simple sensibilisation et formation avec acquisition de compétences relatives à ces modes de vie sains, il y a une échelle assez large d’actions à mettre en place. Nous sommes là pour vous conseiller au mieux et vous aider à adapter les actions que vous souhaitez mettre en place en fonction des objectifs que vous avez défini.

N’hésitez pas : info@panakeia.fr

❗Dans le dernier Fitness Challenges, le magazine leader du marché professionnel du fitness, nous mettons en avant l’intérêt de 5 minutes de mobilité par jour pour la prévention santé des salariés 👏 

✅ Les éducateurs sportifs issus des formations de type BPJEPS AGFF, Deust, Licence Pro métiers de la forme ou même APAS ont toute leur place pour éduquer les employeurs et leurs salariés à intégrer des activités physiques préventives dans leur quotidien.

🙌 Merci à Fitness Challenges pour la diffusion de ces informations de prévention santé.

Plus d’informations page 36 : ici

Toute l’équipe Panakeia vous souhaite une très belle année 2024, année olympique et paralympique où la France sera la vitrine mondiale des activités physiques et sportives ! 🏀
Alors que nous entrons dans notre quinzième année d’existence au service de la promotion des activités physiques préventives au travail, le sujet n’a jamais été autant mis en avant. Même notre Président, Emmanuel Macron, a pris le temps de passer le message des fameuses 30 minutes d’APS par jour, c’est dire que ces préoccupations sont désormais pris en compte au plus haut niveau de l’Etat, et nous ne pouvons que nous en réjouir de ne plus être isolés comme il y a 15 lorsque nous en faisions la promotion. ✅
👉 Le monde du travail est donc plus que jamais un endroit clé pour réussir à intégrer cet objectif des 30 minutes par jour.
🔶Comptez sur nous pour continuer à vous accompagner pour la mise en place de ces activités physiques préventives et de bien-être au sein de vos organisations et à destination du plus grand nombre. En attendant recevez tous nos voeux 2024 en santé et au plaisir de vous voir ou revoir !

❗Présenté au congrès de l’ACAPS 2023 à Reims en ce début de mois, ce poster valide les résultats de notre démarche P3T initiée en 2021 au sein de l’entreprise Wirquin 👏 

✅ Nous montrons ici que malgré une activité en hausse sur 2021 et 2022, nous avons diviser les accidents du travail par 3,5 sur 15 mois avec des protocoles ciblés d’exercices physiques de 5 minutes par jour. Cette démarche a été mise en place pour tous et 3 protocoles ont été construits en fonction des contraintes métiers :
– Protocole pour la production et l’assemblage
– Protocole pour la logistique
– Protocole pour les fonctions administratives supports

🙌 Nous savions que cette démarche avait des résultats mais grâce à l’implication des équipes en interne chez Wirquin, nous avons pu le mesurer de manière précise et suivie. Merci à eux pour ce partenariat, nous sommes ravis que les équipes profitent de cette démarche pour aller mieux !

Gestes et Postures – Mauvaise réputation ?

La formation gestes et postures ? La plupart des salariés nous disent qu’elle ne sert à rien car ils ne peuvent pas appliquer ses principes dans leur quotidien. Ce n’est ni tout à fait vrai, ni tout à fait faux, tout dépend comment elle est amenée !

La réputation négative de la formation aux gestes et postures peut découler de plusieurs facteurs. Voici les raisons principales :

  1. – Perception comme une perte de temps : certaines personnes considèrent que la formation aux gestes et postures est une perte de temps, surtout si elles estiment déjà avoir une connaissance adéquate de la manière de travailler en toute sécurité. Cette perception peut conduire à une résistance à participer à de telles formations.
  2. – Caractère répétitif : les formations aux gestes et postures peuvent sembler répétitives, car elles réitèrent souvent des concepts de base de la sécurité au travail. Les employés qui ont déjà suivi de telles formations plusieurs fois peuvent les trouver ennuyeuses ou inutiles.
  3. – Manque de contexte ou d’application pratique : si la formation aux gestes et postures n’est pas présentée de manière à montrer comment les concepts enseignés s’appliquent réellement aux tâches quotidiennes, les participants peuvent avoir du mal à voir leur utilité.
  4. – Approche top-down : parfois, les formations aux gestes et postures sont perçues comme imposées par la direction sans tenir compte des opinions ou des besoins spécifiques des employés. Cela peut créer de la résistance et une perception négative.
  5. – Manque d’engagement des participants : si les employés ne sont pas activement impliqués dans la formation et qu’ils ne voient pas comment elle peut bénéficier directement à leur bien-être au travail, ils peuvent ne pas y accorder beaucoup d’importance.

Il est important de noter que, malgré ces perceptions négatives, la formation aux gestes et postures, lorsqu’elle est bien amenée, peut jouer un rôle crucial dans la prévention des blessures au travail et la promotion de la sécurité. Une formation bien conçue, contextualisée et adaptée aux besoins des employés peut être plus efficace et mieux acceptée. Il est également important de sensibiliser les travailleurs aux avantages de ces formations pour leur propre sécurité et leur bien-être au travail.

De la bonne posture à la gestion intégrale de son capital santé

On nous demande souvent quelle est la meilleure posture derrière son poste de travail. Ma réponse est toujours la même : AUCUNE. En effet, la meilleure des postures pour tous est le MOUVEMENT. Nous somme structurellement conçus pour être en mouvement, donc tout maintien de posture est contre-nature pour nous. Il faut donc garder en tête que le plus important est donc la variabilité des gestes et des postures dans notre quotidien.
MAIS… pour bouger juste, il faut que notre système osteo-articulaire et musculo-squelettique soit opérationnel. Cela implique d’avoir une structure musculaire adaptée à nos contraintes, que l’ensemble de ces systèmes soient correctement oxygénés, alimentés et détendus. C’est la raison pour laquelle nous avons créé la formation « Agir pour sa santé » qui prend en compte la gestion du capital santé de chaque salarié au travers de modules de formation qui abordent les sujets suivants :

  • – Gestes et postures
  • – Activités physiques adaptées aux métiers
  • – Alimentation santé
  • – Respiration
  • – Prévention du stress
  • – Prévention des addictions

Cette formation apporte aux salariés des exercices simples et pragmatiques qu’ils peuvent s’approprier et mettre en œuvre dans leur quotidien. Ces exercices apportent un ressenti de bien-être très rapidement et sont
complémentaires des fondamentaux des gestes et postures de sécurité au travail.

Ces modules peuvent également être amenés sous d’autres formats du type conférence/webinaire ou causeries/débats en présentiel.

Pour plus d’informations sur cette formation, c’est par ici !

Démarche P3T : Préparation Physique Pour le Travail

Quand l’appropriation de notre démarche par l’entreprise dépasse toutes nos espérances !

La société Wirquin, entreprise de production et d’expédition 250 salariés, a intégré cette démarche de prévention depuis septembre 2021, des protocoles quotidiens de 5 minutes d’activités physiques préventives faisant partie intégrante du travail de chacun (production, logistique, tertiaire).

Résultats : une baisse significative des accidents du travail et plus de 40 salariés formés pour devenir relais animateurs en interne !

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Baisse significative du taux de fréquence et du taux de gravité des accidents du travail

Le graphique ci-dessus montre bien cette baisse de septembre 2021 à décembre 2022. Ce qu’il est intéressant de noter également est que ces taux continuent à se maintenir sur le premier semestre 2023. C’est donc un effet quasi immédiat, certes, mais aussi constant sur le long terme.

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Par ailleurs, l’entreprise et ses managers, étant particulièrement motivés, ont dépassé toutes nos prévisions, en intégrant même des potences contenant du petit matériel (bâtons, tabourets et élastiques) nous permettant de varier les séances et d’éviter la monotonie. Lors de formations continues auprès des relais, nous avons donc étoffer la banque d’exercices proposés avec le matériel mis à disposition des salariés.

La démarche P3T ayant été particulièrement suivie, intégrée au fonctionnement global de production et soutenue par l’ensemble du management intermédiaire, elle fera l’objet d’une publication scientifique pour reconnaitre et valider les résultats avec une étude universitaire.

Bravo à toutes les équipes Wirquin et merci à nos intervenants pour la qualité du suivi.

Pour plus de renseignements sur le déroulé de cette démarche : ici

L’article de Santé publique France publié le 18 avril 2023, présente une étude sur les troubles musculo-squelettiques et la souffrance psychique au travail, qui sont des maladies professionnelles fréquentes et en augmentation. Ces problèmes de santé peuvent être causés ou aggravés par des facteurs professionnels tels que des gestes répétitifs, des postures contraignantes, le stress ou la pression au travail.

En bref :

  • Les troubles musculo-squelettiques (TMS) et la souffrance psychique sont les maladies professionnelles les plus fréquemment signalées en France.
  • En 2021, près de 450 000 travailleurs ont été reconnus atteints de TMS et plus de 50 000 de souffrance psychique.
  • Les TMS sont particulièrement fréquents dans les secteurs de la santé, de l’industrie et du commerce.
  • La souffrance psychique est plus fréquente dans les secteurs de la santé, de l’action sociale et de l’enseignement.
  • Ces problèmes de santé ont un impact important sur la santé et le bien-être des travailleurs, ainsi que sur l’économie et la société en général.
  • Les employeurs ont un rôle clé à jouer dans la prévention des TMS et de la souffrance psychique en identifiant et en réduisant les risques professionnels associés.
  • Les travailleurs peuvent également prendre des mesures pour protéger leur santé, comme adopter une bonne posture, pratiquer une activité physique régulière et apprendre à gérer le stress.
  • Enfin, l’article souligne l’importance de sensibiliser les travailleurs et les employeurs à ces problèmes de santé et de promouvoir une culture de la prévention au travail pour réduire l’impact des TMS et de la souffrance psychique sur la santé et le bien-être des travailleurs.

Pour en savoir plus : lien article

Une étude récente (Jefferis et al., 2016) publiée dans le Cambridge Journal of Sports Medicine suggère que 11 minutes d’activité physique par jour pourraient réduire le risque de décès prématuré. Cette étude a été menée par des chercheurs de l’Université de Cambridge et a analysé les données de plus de 44 000 adultes âgés de 40 à 79 ans sur une période de 12 ans.

Les résultats de cette étude ont montré que les participants qui ont pratiqué au moins 11 minutes d’activité physique modérée ou vigoureuse par jour avaient un risque de décès prématuré réduit de 35 % par rapport à ceux qui n’ont pas fait d’activité physique du tout. De plus, les avantages pour la santé ont été observés chez tous les participants, quelle que soit leur condition physique ou leur âge.

La plus grande méta-analyse (Garcia et al., 2022)  menée sur le sujet a cherché à établir un lien entre la quantité et la durée de l’activité physique, la qualité de vie et l’espérance de vie. Cette analyse a recueilli les données de 196 études et près de 30 millions de personnes ont été incluses dans l’étude. Les résultats confirment les données précédentes selon lesquelles 150 minutes d’exercice modéré par semaine réduisent de 31 % le risque de décès prématuré par rapport à ceux qui sont inactifs. De même, les personnes qui pratiquent 75 minutes d’exercice modéré par semaine, soit environ 11 minutes par jour, réduisent de 17 % les risques de maladies cardiovasculaires et de 7 % les risques de cancer tous types confondus. Il est évident par ailleurs que d’autres facteurs liés au style de vie ou à la génétique peuvent également influencer les résultats.

Une autre étude (Stamatakis et al., 2018) montre notamment que l’essentiel est de bouger et peu importe quelle activité physique est pratiquée. Le plus important semble être de faire monter le rythme cardiaque dans le cadre de cette pratique pour faire baisser le risque de décès prématurés.

Ces résultats sont encourageants et suggèrent que même de petites quantités d’activité physique peuvent avoir des avantages significatifs pour la santé. Cependant, il est important de noter que ces résultats ne doivent pas être interprétés comme une excuse pour ne pas pratiquer davantage d’activité physique. Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé continuent de préconiser au moins 150 minutes d’activité physique modérée ou 75 minutes d’activité physique vigoureuse par semaine pour une santé optimale.

Alors 11 minutes par jour, on s’y met ? Voici comment : ici

Bibliographie :

  • Garcia L, Pearce M, Abbas A, et al., Br J Sports Med, doi:10.1136/ bjsports-2022-105669
  • Jefferis BJ, Parsons TJ, Sartini C, et al. Does duration of physical activity bouts matter for adiposity and metabolic syndrome? A cross-sectional study of older British men. Int J Obes (Lond). 2016;40(1):156-161. doi:10.1038/ijo.2015.174.
  • Stamatakis E, Kelly P, Strain T, et al. Self-rated walking pace and all-cause, cardiovascular disease and cancer mortality: individual participant pooled analysis of 50 225 walkers from 11 population British cohorts. Br J Sports Med. 2018;52(12):761-768. doi:10.1136/bjsports-2017-097891.

Cet article est le troisième d’une série de 3 articles qui traitent cette thématique sous 3 angles :

  • – Du point de vue économique
  • – Du point de vue de la santé publique
  • – Du point de vue des salariés

Pour aller plus loin sur la mise en œuvre d’une démarche de Préparation Physiques Pour le Travail (P3T®) : c’est ici.

Lien premier article : ici

DU POINT DE VUE DU SALARIE

L’impact positif de l’APS sur le taux d’accidents du travail a été maintes fois démontré, permettant ainsi une meilleure santé et sécurité des salariés.

La pratique régulière pendant plusieurs minutes de renforcement musculaire permettrait de réduire les douleurs liées aux TMS (Kerlo-Brusset, 2015).

La pratique d’exercice d’intensité entre 70% et 85% de 1 RM (répétition maximale) durant 20 minutes, sur une fréquence de 3 fois par semaine permettrait également de réduire une bonne partie des douleurs causées par les TMS (Rodrigues et al, 2014).

Selon Van Eerd et al. (2022) les protocoles d’activité physique contribuent, en plus d’autres actions de prévention, à réduire les TMS chez les travailleurs. Plus précisément, Steffens et al. (2016) ont montré que l’exercice physique seul permet de lutter contre les lombalgies (diminution du risque de 35 % pour un épisode lombalgique et de 78 % pour un arrêt maladie, inférieur à un an).

Moreira-Silva et al. (2016) ont, par ailleurs, révélé que les protocoles d’exercice physique réduisent significativement les douleurs musculo-squelettiques générales et les douleurs au cou et aux épaules, et sont plus efficaces lorsqu’ils sont complétés par des interventions sur l’hygiène du travailleur.

Enfin, selon les chiffres de la sinistralité des entreprises Françaises publiés par l’Assurance maladie – risques professionnels en novembre 2022, les accidents du travail (AT) ont augmenté de 12 % par rapport à 2020, année marquée par un recours massif au chômage partiel et au télétravail. Ils restent néanmoins inférieurs à ceux enregistrés avant la crise sanitaire (-7,8% par rapport à 2019). Plus précisément, un accident sur deux est lié aux manutentions manuelles et un sur trois aux chutes de plain-pied et de hauteur. Le taux de gravité des accidents est en revanche au plus haut depuis 2010 : 48,5 millions de jours d’arrêt ont été recensés à la suite d’un accident du travail en 2021. Par ailleurs, le nombre de maladies professionnelles (MP) est en hausse de 17,8 % en 2021 par rapport à 2020 pour s’établir à environ 4 % sous son niveau de 2019. Les troubles musculosquelettiques sont toujours prédominants (86 %).

Pour aller plus loin sur la mise en œuvre d’une démarche de Préparation Physiques Pour le Travail (P3T®) : c’est ici.

Sources : 

Kerlo-Brusset M – Intérêts et limites de la pratique d’exercices physiques dans la prévention des troubles musculo-squelettiques en milieu professionnel. Revue de la littérature. Thèse d’Etat de Docteur en Médecine. Montigny le Bretonneux : Académie de Versailles, Université de Versailles Saint-Quention-en- Yvelines, UFR des Sciences de la Santé Simone Veil ; 2015 : 119 p.

Moreira-Silva I, Teixeira PM, Santos R, Abreu S, Moreira C, Mota J. The Effects of Workplace Physical Activity Programs on Musculoskeletal Pain: A Systematic Review and Meta-Analysis. Workplace Health Saf. 2016 May;64(5):210-22. doi: 10.1177/2165079916629688. PMID: 27147634.

Rodrigues EV, Gomes AR, Tanhoffer AI, Leite N – Effects of exercise on pain of musculoskeletal disorders: a systematic review. Acta Ortop Bras. 2014 ; 22 (6) : 334-38.

Steffens D, Maher CG, Pereira LS, Stevens ML, Oliveira VC, Chapple M, Teixeira-Salmela LF, Hancock MJ. Prevention of Low Back Pain: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Intern Med. 2016 Feb;176(2):199-208. doi: 10.1001/jamainternmed.2015.7431. PMID: 26752509.

Van Eerd D, Irvin E, Le Pouésard M, Butt A, Nasir K. Workplace Musculoskeletal Disorder Prevention Practices and Experiences. Inquiry. 2022 Jan-Dec;59:469580221092132. doi: 10.1177/00469580221092132. PMID: 35603566; PMCID: PMC9134435.

Les espaces santé numériques «In Move» sont basés sur :

  • des protocoles d’exercices physiques adaptés à tout type de salariés
  • une architecture modulable en fonction de votre structure : entreprise, collectivité, institution, association

En complément de nos services en présentiel, ce nouveau service est accessible sur l’ensemble des écrans des salariés :

  • Des séances accessibles à tous et partout grâce à votre ordinateur, tablette ou smartphone, 100% sans matériel.
  • Possibilité d’installation de bornes interactives au sein de votre établissement dans une salle dédiée, dans les salles de pause, etc…
  • Contenu personnalisable en fonction de votre secteur d’activité : éveil musculaire, séances dynamiques, pauses actives, séances postures, prévention TMS…
  • Un accès personnel pour chacun de vos salariés.

Plus d’informations : ici

Cet article est le deuxième d’une série de 3 articles qui traitent cette thématique sous 3 angles :

  • – Du point de vue économique
  • – Du point de vue de la santé publique
  • – Du point de vue des salariés

Pour aller plus loin sur la mise en œuvre d’une démarche de Préparation Physiques Pour le Travail (P3T®) : c’est ici.

Lien premier article : ici

DU POINT DE VUE DE LA SANTE PUBLIQUE

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2018) mentionne qu’un quart de la population mondiale adulte, soit 1,4 milliard de personnes, n’est pas suffisamment active. L’organisation préconise par exemple une activité d’endurance modérée entre 2h30 et 5h par semaine pour un adulte (18-64 ans). Afin de tendre vers ces objectifs, l’OMS a lancé en 2018 le Plan d’action mondial pour promouvoir l’activité physique 2018-2030. Ce plan propose aux États, collectivités, et partenaires des actions et outils concrets pour favoriser la pratique d’une activité physique.

En termes de santé publique en lien avec le lieu de travail, il convient de distinguer trois problématiques :

  • L’inactivité physique, qui amène les employeurs à proposer plutôt des programmes liés à l’activité sportive (modérée à intense), ou toute action dont le but est de faire bouger les salariés (comme privilégier les escaliers…). Dans son étude publiée en février 2022, l’Anses relève que 95 % de la population adulte est exposée à un risque de détérioration de sa santé du fait d’une activité physique trop faible ou d’un temps passé assis trop important.
  • La sédentarité, qui va générer des aménagements de type bureaux assis/debout, la proposition de petits breaks ou toute autre action limitant le temps passé assis, comme par exemple l’utilisation de casques audio sans fil plutôt que des casques avec fil, pour faciliter la marche pendant les conversations téléphoniques. La sédentarité est le 4ème facteur de risque de mortalité au niveau mondial et a une incidence majeure sur la prévalence des maladies non transmissibles et la santé générale des population (OMS, 2010).
  • L’activité physique professionnelle intense, les TMS et les troubles associés (fatigue, douleurs, chutes), amenant des programmes de type échauffement avant prise de poste, ou encore étirements durant la journée de travail, afin de prévenir et/ou compenser des déséquilibrés liés à l’activité professionnelle.

Le prochain article traitera de ce sujet du point de vue du salarié.

Pour aller plus loin sur la mise en œuvre d’une démarche de Préparation Physiques Pour le Travail (P3T®) : c’est ici.

Sources : 

Plan d’action mondial de l’OMS pour promouvoir l’activité physique 2018-2030, Des personnes plus actives pour un monde plus sain, OMS, 2019, en ligne : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/327168/9789242514186-fre.pdf

Recommandations mondiales sur l’activité physique pour la santé, OMS 2012, en ligne : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/44436/9789242599978_fre.pdf

« Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique », Anses, 15 février 2022, en ligne : https://www.anses.fr/fr/content/manque-d’activité-physique-et-excès-de-sédentarité-une-priorité-de-santé-publique, consulté en février 2022.

Si la France est toujours en retard sur certains pays (le Canada notamment) dans le domaine de la prévention santé en particulier dans la lutte contre la sédentarité et les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), l’expérience montre que les bienfaits de l’activité physique et de la détente posturale sont reconnus par tous.

Cet article est le premier d’une série de 3 articles qui traitent cette thématique sous 3 angles :

  • – Du point de vue économique
  • – Du point de vue de la santé publique
  • – Du point de vue des salariés

Pour aller plus loin sur la mise en œuvre d’une démarche de Préparation Physiques Pour le Travail (P3T®) : c’est ici.

DU POINT DE VUE ÉCONOMIQUE :

Peu d’études en France ont été menées pour mesurer scientifiquement l’impact économique d’un programme interventionnel en activités physiques.

Une étude de l’impact économique de l’Activité Physique et Sportive (APS) sur l’entreprise, le salarié et la société civile menée par Goodwill management en septembre 2015, a montré :

  • – Pour le salarié : une amélioration de la sérénité, 3 ans d’espérance de vie en plus, 6 ans de retardement de l’âge de début de la dépendance et 30 à 34 €/an d’économie de frais de santé.
  • – Pour l’entreprise : 6 à 9% de gain de productivité, 4 à 14% d’amélioration de rentabilité et une diminution de l’absentéisme.

Un baromètre réalisé en 2018 par OpinionWay pour le Think and Do Tank Vitalité, Sport & Entreprise sur la mise en place d’APS dans les entreprises fait ressortir les éléments suivants :

  • – Impact économique : + 6 à 9% de productivité gagnée, -25% de turnover et 1,5 à 3% de ROI par euro investi.
  • – 94% des salariés et 100% des dirigeants pratiquant une activité physique le recommandent.
  • – +300 € d’économies pour un individu/an sur le budget santé de l’entreprise et 17,2 jours d’absentéisme par an et par salarié du privé.

Goodwill management a également remis un rapport en 2021 sur le « Sport en entreprise : Réflexion sur les enjeux d’une politique publique efficace. » Cette étude confirme les gains économiques pour l’entreprise, le salarié et plus largement pour la société civile. Accompagné d’un dispositif d’accompagnement et de motivation, la mise en place d’activités physiques et sportives au sein d’une entreprise de 100 salariés engendre des gains compris entre 20 et 30 K€ par an.

Un salarié détendu et en bonne santé est plus efficace au travail. C’est ce que démontre une étude réalisée en 2011 par une université suédoise, qui a mesuré la productivité et l’absentéisme d’un groupe de 177 salariés du secteur dentaire sur une année entière. Au bout d’un an, le groupe qui avait consacré du temps à la pratique sportive avait augmenté sa productivité́ et réduit son absentéisme. (U. Von Thiele Schwarz, H. Hasson, 2011)

Ces études montrent que tous les types d’organisations sont impactées positivement par la mise en place de protocoles d’activités physiques pour les salariés, qu’elles soient privées ou publiques.

Le prochain article traitera de ce sujet du point de vue de la santé publique.

Pour aller plus loin sur la mise en œuvre d’une démarche de Préparation Physiques Pour le Travail (P3T®) : c’est ici.

Sources : 

Étude sur l’impact économique de l’activité physique et sportive sur l’entreprise, le salarié et la société civile, Goodwill Management, 2015, en ligne : https://goodwill-management.com/wp-content/uploads/2019/12/Etude-sport- entreprise-MEDEF-CNOSF-goodwill-management.pdf, consulté en décembre 2021.

OpinionWay. Baromètre Vitalité, Sport et Entreprise, 2018.

Sport en entreprise, quels dispositifs pour mettre les salariés en mouvement ?, Goodwill Management, 2021, en ligne : https://goodwill-management.com/wp-content/uploads/2021/04/Sport-entreprise-dispositifs-2021-gymlibVF-goodwill-management.pdf

Von Thiele Schwarz U, Hasson H. Employee self-rated productivity and objective organizational production levels: effects of worksite health interventions involving reduced work hours and physical exercise. J Occup Environ Med. 2011 Aug;53(8):838-44. doi: 10.1097/JOM.0b013e31822589c2. PMID: 21785369.

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